Le dossier du mois
Veines et Pathologies
18/08/2015
- Les veines sont-elles uniquement des tuyaux ?
- De quoi les veines sont-elles constituées ?
- Les veines sont-elles constituées de fibres musculaires ?
- Comment les veines font-elles remonter le sang ?
- Comment les valvules des veines fonctionnent-elles ?
- Que se passe-t-il lorsque les valvules perdent de leur tonicité ?
- Quelles peuvent être les conséquences d’une insuffisance veineuse ?
- Comment les varices se constituent-elles ?
- Qu’est-ce qu’une thrombose veineuse ?
- Qu’est ce qui différencie une thrombose veineuse d’une thrombose artérielle ?
- Les hémorroïdes sont-elles une maladie des veines ?
- Comment peut-on examiner les veines ?
Les veines sont-elles uniquement des tuyaux ?
Les veines ne sont pas de simples tuyaux.
En dehors de leur action dans le retour du sang vers le cœur (déterminant de la circulation veineuse), elles ont des rôles très importants par exemple dans le stockage du sang ; puisque contrairement aux artères elles peuvent se distendre. C’est ainsi que 63 % du sang se trouve dans les veines.
De quoi les veines sont-elles constituées ?
Les veines sont constituées des mêmes éléments que les artères : elles sont constituées de fibres musculaires et élastiques.
La différence entre veines et artères se trouve dans la répartition et la proportion de chacun des éléments (endothélium, muscle lisse, fibres élastiques, tissus conjonctif et collagène).
Anatomiquement, les veines ont une paroi plus fine et bénéficient d’un plus grand diamètre que les artères. Elles sont équipées de valvules pour favoriser le retour du sang.
Physiquement, elles ont une grande capacité à se distendre ce qui permet de stocker le sang.
Les veines sont-elles constituées de fibres musculaires ?
Oui, les veines comme les artères sont dotées de fibres musculaires lisses et de fibres élastiques.
Les fibres musculaires et élastiques sont très présentes dans les veines de petit et moyen calibre afin de permettre une dilatation (fibre élastique), lorsque le sang doit être stocké, et une contraction (fibre musculaire), lorsqu’il doit remonter vers le cœur.
Les veines de gros calibres sont peu déformables mais plus résistantes.
Comment les veines font-elles remonter le sang ?
Un gradient de pression (fort à la cheville puis de plus en plus faible vers le cœur pour devenir nul à la sortie (dans l’oreillette droite)) existe et favorise un écoulement régulier du sang.
La pression sanguine dans les veines n’est pas suffisante à elle seule pour que le sang puisse atteindre le cœur. Un grand nombre de mécanismes complémentaires sont donc mis en œuvre pour favoriser cette circulation.
Les veines sont équipées de valvules qui empêchent le sang de redescendre et permettent son cheminement par étape vers le cœur. Pour favoriser ce retour, les veines bénéficient d’un système de pompe résultant de leur compression par les muscles du pied et de la jambe.
Le système veineux est à pression positive en dessous du cœur et à pression négative au-dessus du cœur, le retour veineux bénéficiant de la gravité.
Comment les valvules des veines fonctionnent-elles ?
Comme des valves antireflux, anatomiquement elles forment un accent circonflexe dont le toit disposerait d’une lumière. Une fois que le sang est passé il ne peut plus redescendre puisqu’il est capturé entre la paroi de la valvule et celle de la veine.
L’ouverture et la fermeture des valvules sont passives. Elles se ferment en amont de la pression des muscles environnants et elles s’ouvrent en aval de celle-ci.
Que se passe-t-il lorsque les valvules perdent de leur tonicité ?
Le sang a de la difficulté à remonter et se stocke anormalement dans la partie inférieure du corps.
On parle alors d’insuffisance veineuse.
Quelles peuvent être les conséquences d’une insuffisance veineuse ?
Les conséquences d’une insuffisance veineuse vont de l’apparition de petites veinules, à celle de varices, puis elle peut se compliquer d’un œdème (gonflement des membres) ou par des altérations de la peau pouvant conduire à son ulcération
Comment les varices se constituent-elles ?
L’apparition de varices est la conséquence d’une perte d’efficacité des valvules. Le sang s’amasse entre la paroi de la valve et celle de la veine et favorise la création d’une boursouflure. Le sang est ainsi piégé et a de plus de plus de mal à pouvoir remonter. La paroi de la veine se distend à son maximum, sans que cette action soit efficace.
Une réaction inflammatoire s’installe.
Qu’est-ce qu’une thrombose veineuse ?
La thrombose veineuse ou phlébite est une pathologie potentiellement grave. Il s’agit de la constitution d’un caillot de sang à l’intérieur d’une veine.
La thrombose veineuse peut être à l’origine de pathologie particulièrement grave, c’est le cas par exemple d’une embolie pulmonaire pouvant entraîner une insuffisance respiratoire et cardiaque majeure, lorsque le caillot constitué dans la veine se décroche pour constituer un thrombus capable de bloquer le flux sanguin au niveau pulmonaire.
Il existe trois types de veines :
- les veines superficielles proches de la peau,
- les veines profondes,
- les veines qui se rejoignent les unes aux autres.
Lorsque les veines superficielles sont endommagées, elles apparaissent (varices). Lorsque les veines profondes sont bouchées par un caillot de sang, ce sont seulement des douleurs ou une inflammation ou un œdème qui permettent d’en déterminer la souffrance
Qu’est ce qui différencie une thrombose veineuse d’une thrombose artérielle ?
La thrombose artérielle est la conséquence d’une fragilité de la paroi artérielle et de la survenue d’un dommage occasionné par la constitution d’un athérome (plaque graisseuse et zone de fragilité de l’artère).
La thrombose veineuse dite profonde est la résultante d’une modification de la composition du sang lors d’une stase veineuse (stagnation du sang dans une veine).
Mais l’une et l’autre favorisent la constitution de thrombus qui en se déplaçant vont boucher un vaisseau en aval. Ces thromboses peuvent entraîner un AVC (accident vasculaire cérébral), infarctus, artérite (inflammation des artères de la jambe) lorsqu’ils sont d’origine artérielle, ou une embolie pulmonaire lorsqu’ils sont d’origine veineuse.
Les hémorroïdes sont-elles une maladie des veines ?
Il ne faut pas confondre hémorroïdes et crise hémorroïdaire.
Les hémorroïdes sont présentes dès la naissance, les spécialistes les décrivent comme des lacs sanguins plutôt que des veines. Elles se regroupent sous forme de grappe de raisin et sont unies entre elles et à l’anus.
Il en existe deux types :
- les internes (tapissent le canal anal)
- les externes à l’extérieur de l’anus.
La crise hémorroïdaire est la conséquence d’une thrombose des hémorroïdes externes. Il ne faut pas confondre crise et prolapsus hémorroïdaire. Ce dernier est une extériorisation plus ou moins constante des hémorroïdes internes.
Comment peut-on examiner les veines ?
Votre médecin peut vous prescrire un echodoppler, examen non invasif, qui permettra de visualiser le flux sanguin de vos veines et de localiser ses perturbations.
L’echodoppler est appelé ainsi car il bénéficie de l’effet Doppler (variation du son en fonction de la vitesse de déplacement de l’objet qui l’émet). Il est dès lors possible de transformer les différences de retour d’une émission d’ultrason en images. Aujourd’hui, les appareils d’echodoppler donnent des images en couleur et en deux dimensions.
- Comment peut-on savoir si l’on est sujet à souffrir d’une insuffisance veineuse ?
- Comment réagir face à une possible insuffisance veineuse ?
- Quelles sont les personnes les plus à risque de subir une thrombose veineuse ?
- Comment réagir face à une possible thrombose veineuse ?
- Des actions simples peuvent-elles être utiles pour combattre une insuffisance veineuse ?
- Pourquoi aller consulter lorsque l’on a simplement mal aux jambes ?
- Comment puis-je m’occuper de mes jambes lorsque que je suis assis(e) ou debout longtemps ?
- Je me suis exposé au soleil ou mes jambes ont été exposées à la chaleur; que puis-je faire ?
Comment peut-on savoir si l’on est sujet à souffrir d’une insuffisance veineuse ?
Les femmes sont beaucoup plus nombreuses à souffrir d’une insuffisance veineuse.
Les personnes en surpoids sont elles aussi plus à risque. Selon l’étude internationale Vein Consult de 2012, il apparaît que la majorité des femmes consultant pour une insuffisance veineuse avait une mère qui en souffrait.
L’absence d’activité physique et une profession obligeant à rester debout longtemps sont retrouvées très fréquemment lors du diagnostic d’une insuffisance veineuse.
Testez-vous : http://www.testphleboscore.be/
Comment réagir face à une possible insuffisance veineuse ?
La douleur ou le sentiment de pesanteur dans les jambes à la fin de la journée est désagréable mais n’a rien d’alarmant. Cette douleur peut être facilement prise en charge et soulagée par de simples mesures d’hygiène de vie.
Par contre, lorsque ces symptômes surviennent de plus en plus tôt dans la journée ou s’il apparaît des signes cutanés (apparition de petites veinules, gonflements …) il est utile de consulter.
L’insuffisance veineuse n’est pas une fatalité, ni une pathologie qu’il faut négliger.
Quelles sont les personnes les plus à risque de subir une thrombose veineuse ?
Les personnes qui sont dans des conditions la favorisant. C’est le cas d’un alitement trop prolongé lié ou non à une opération, les femmes venant d’accoucher ou les personnes souffrant d’une pathologie cardiaque, mais aussi les personnes ayant longtemps voyagé assis.
La prise de certains médicaments (contraceptif oral par exemple) ou l’existence d’une pathologie chronique peuvent être des facteurs favorisants.
Comment réagir face à une possible thrombose veineuse ?
Si :
- après avoir voyagé longtemps assis votre mollet ou votre cuisse vous fait mal,
- lorsque vous touchez votre mollet, il n’est pas souple lors de la marche,
- lorsque vous constatez des différences entre vos deux jambes (l’une plus chaude que l’autre …),
- vous avez une difficulté anormale à respirer,
- un avis médical est nécessaire.
Bien évidemment, l’aggravation des symptômes rend de plus en plus urgent la consultation. La vigilance est donc plus particulièrement nécessaire après un long trajet en avion, et d’autant plus si la personne souffre d’une insuffisance veineuse, ou présente des facteurs de risque de la maladie.
,Les mesures d’hygiène de vie sont souvent particulièrement efficaces.
L’activité physique et, plus particulièrement et simplement la marche, permet d’améliorer le retour veineux en faisant fonctionner les pompes anatomiques du pied et du mollet. Dans ce cas, faire l’effort de monter l’escalier au lieu de prendre l’ascenseur favorise d’autant le retour veineux.
Une bonne hydratation, la lutte contre sa surcharge pondérale, l’arrêt du tabac, une consommation limitée d’alcool … sont bien évidemment efficaces et nécessaires.
De petites astuces permettent le soulagement :
- doucher les jambes à l’eau froide matin et soir
- surélever ses jambes dans la journée
- placer une cale de 10 à 15 cm sous le pied du sommier.
Ces astuces sont non seulement efficaces mais aussi recommandées.
Des actions simples peuvent-elles être utiles pour combattre une insuffisance veineuse ?
Trop de personnes ne considèrent pas l’insuffisance veineuse comme une vraie pathologie.
Pourtant un diagnostic précoce et la mise en œuvre d’un traitement efficace améliorent la qualité de vie et le pronostic de la maladie.
Pourquoi aller consulter lorsque l’on a simplement mal aux jambes ?
La pratique des exercices musculaires comme des flexions de la cheville en surélevant le pied tout en gardant le talon au sol ou se hisser sur la pointe des pieds en cas de position debout prolongée
Comment puis-je m’occuper de mes jambes lorsque que je suis assis(e) ou debout longtemps ?
La chaleur ne favorise pas le retour veineux. Il est parfois difficile d’éviter l’exposition de vos jambes à une source de chaleur. Une douche froide matin et soir sur les jambes vous permettra d’améliorer le retour veineux et de vous soulager de l’impression de jambes lourdes.
Je me suis exposé au soleil ou mes jambes ont été exposées à la chaleur; que puis-je faire ?
- La prévention est-elle utile ?
- Que faire lors d’un voyage en avion qui oblige à rester assis très longtemps ?
- L’activité physique est-elle une thérapeutique ?
- Que faire si je n’ai pas le temps de pratiquer une activité physique ?
- Comment puis-je faire si je fume ou si je bois trop d’alcool ?
- Mon médecin m’a prescrit des bas de compression. Est-ce plus efficace qu’un traitement oral ?
- Qu’est-ce qui différencie compression et contention ?
- Puis-je garder mes bas de compression la nuit ?
- Quand dois-je mettre mes bas de compression ?
- Quels sont les médicaments de la thrombose veineuse ?
- Mon médecin me prescrit un médicament pour fluidifier le sang et me demande de pratiquer un INR (indicateur de coagulation sanguine) tous les mois. Est-ce vraiment nécessaire ?
- J’étais sous traitement AVK (Antivitamine K) et mon cardiologue a changé mon traitement pour un médicament qui ne nécessite pas d’INR (International Normalized Ratio); Que dois-je faire ?
La prévention est-elle utile ?
Elle est essentielle car elle améliore le pronostic et permet d’éviter la survenue d’un accident thromboembolique. Il est important de prendre des mesures de prévention :
- Éviter les stations debout et assise prolongées dans la mesure du possible,
- Éviter l’exposition prolongée à des sources de chaleur (exposition solaire, sauna, hammam…)
- Éviter le port de talons hauts et de mi-bas à élastiques trop serrés.
Que faire lors d’un voyage en avion qui oblige à rester assis très longtemps ?
Dans la mesure du possible essayez de vous déplacer le plus possible dans les travées de l’avion, puis assis, de faire de petits exercices musculaires faisant jouer la pompe des pieds (flexion-extension).
,Oui, si elle est pratiquée régulièrement, c’est-à-dire au moins 5 jours par semaine et adaptée à votre état de santé et vos possibilités.
Aujourd’hui la simple marche rapide 30 minutes par jour est considérée comme une activité physique optimale. Le ménage peut être aussi une activité physique.
Pour la santé de votre système cardiovasculaire il est préférable de pratiquer des activités physiques plutôt de l’ordre de l’endurance que de la performance, demandant moins d’effort sur un temps plus long.
Selon les autorités l’activité physique doit être modérée (marcher d’un bon pas), à une allure soutenue.
L’activité physique modérée, vous permet de respirer un peu plus vite, mais ne doit pas vous empêcher de parler. Pour quelqu’un avec un niveau moyen d’entrainement, cela correspond à une vitesse de 4 à 6 km par heure, en terrain plat.
Les activités d’intensité plus élevée peuvent être réalisées sur un temps plus court et celles d’intensité plus faible sur un temps plus long.
L’activité physique est-elle une thérapeutique ?
Le but de l’activité physique est d’éviter la sédentarité c’est-à-dire des occupations pour lesquelles les mouvements corporels sont réduits au minimum (regarder la télévision, travailler sur un ordinateur ou jouer à un jeu vidéo…).
Dans la mesure du possible, il est recommandé de pratiquer une activité physique au moins sur une période minimale de 10 minutes; c’est ainsi que les 30 minutes peuvent être réparties en 2 fois 15 minutes ou 3 fois 10 minutes.
Que faire si je n’ai pas le temps de pratiquer une activité physique ?
Dans toute addiction « vouloir n’est pas pouvoir ». L’arrêt du tabac est un processus à plusieurs étapes et parfois une suite de petits succès et d’échecs. Ces différentes phases sont plus ou moins longues et plutôt de l’ordre d’un apprentissage d’un nouveau mode de vie sans le tabac et de votre capacité à pouvoir vous en passer que d’une victoire sur vous même.
Il n’y a rien d’immoral à fumer, mais la consommation de cigarette a de telles implications sur la santé qu’il est préférable d’arrêter.
Avant de limiter votre consommation d’alcool, il est essentiel de pouvoir la connaître c’est-à-dire de définir ce que vous buvez : régulièrement ou occasionnellement ou exceptionnellement en quantité (nombre de verres, quantité dans les verres…) et en qualité (vin , bière, alcool fort…).
Ensuite imaginez comment vous pourriez éviter la consommation de certains verres pour atteindre une consommation considérée aujourd’hui sans risque (moins de 30 grammes d’alcool par jour pour un homme et 20 grammes pour une femme et pas d’alcool pour une femme enceinte).
Pour vous aider : http://www.inpes.sante.fr/CFESBases/catalogue/pdf/1110.pdf
Pour vous aider : http://www.inpes.sante.fr/CFESBases/catalogue/pdf/861.pdf
Comment puis-je faire si je fume ou si je bois trop d’alcool ?
Les recommandations des autorités sanitaires privilégient la compression veineuse.
Les médicaments veinotoniques ou les protecteurs veineux oraux ont une efficacité d’autant plus importante s’ils sont associés au port d’une compression adaptée.
Les bas ou chaussettes ou collants de compression ont démontré leur action sur le retour veineux. Ils permettent une limitation des douleurs et des sensations de jambes lourdes et améliorent le pronostic par une action préventive. Par contre, leur utilité est en relation directe avec un port régulier.
Mon médecin m’a prescrit des bas de compression. Est-ce plus efficace qu’un traitement oral ?
Les bas ou chaussettes que votre médecin vous prescrit, ont une action de compression dite élastique. La matière du bas va donc exercer une pression positive constante le temps de son port sur le réseau veineux. La technologie des bas actuels permet d’établir une pression dégressive c’est-à-dire plus importante à la cheville qu’en haut de la cuisse afin de respecter le gradient de pression physiologique.
La contention permet d’empêcher, par l’emploi de bas ou de bande peu ou pas élastique, la constitution ou le développement d’un œdème. Cette action est passive lorsque la jambe est au repos, mais facilite, sous l’action des pompes musculaires, un meilleur retour veineux lors de la marche par exemple.
Qu’est-ce qui différencie compression et contention ?
La position couchée facilite le retour veineux, la compression n’a dès lors pas d’utilité et peut même dans certains cas s’avérer à risque.
Il est donc inutile de porter ses bas de compression la nuit. Par contre, les bandes ou bas de contention peuvent être maintenus la nuit.
Puis-je garder mes bas de compression la nuit ?
L’intérêt du bas de compression est de le porter toute la journée. Il faut donc les enfiler le plus tôt possible dans la journée (après avoir fait sa toilette par exemple). Vos jambes seront en effet pas ou peu gonflées ce qui facilitera d’autant la mise en place du bas
Quand dois-je mettre mes bas de compression ?
Il existe deux types de traitement préventif :
- Celui prodigué en prévention d’un accident thromboembolique par exemple lors d’une immobilisation forcée (alitement, plâtre…)
- Celui prescrit en prévention d’une rechute après un accident thromboembolique ou pour des personnes présentant des facteurs de risque importants.
Le premier sera maintenu sur une période courte soit avec un traitement par injection (héparine …) ou avec des traitements oraux (AVK Antivitamine K…).
Le second a pour mission de protéger d’un nouvel épisode thromboembolique et doit être suivi sur une longue période.
Quels sont les médicaments de la thrombose veineuse ?
Le médicament qui vous a été prescrit est vraisemblablement une antivitamine K (AVK) dont le bénéfice est de vous mettre à l’abri de la constitution d’un caillot de sang dans des artères fragiles.
Ce type de médicament est efficace, mais la posologie (dose à prendre par jour) peut varier en fonction d’une multitude d’événements.
Le médecin pour établir une posologie la plus bénéfique possible a à sa disposition un critère biologique: l’INR (International Normalized Ratio). Celui-ci permet de connaître la « fluidité de votre sang » par rapport à celle d’une personne normale.
En règle générale pour que vous soyez protégé d’un risque de thrombose, votre sang doit être entre deux et trois fois plus « fluide » que celui d’une personne normale, c’est-à-dire que votre INR doit se situer entre 2 et 3.
C’est pour maintenir l’INR dans cet intervalle que votre médecin va faire évoluer la posologie de votre traitement. Si vous ne faites pas régulièrement votre INR, il n’aura pas le moyen de savoir si le traitement est optimal.
Attention seul votre médecin traitant est à même de déterminer votre INR cible.
,Votre nouveau traitement agit directement sur les facteurs de coagulation contrairement aux antivitamines K qui intervienent indirectement et dont le contrôle de l’assurance d’une efficacité optimale nécessitait un contrôle par un examen biologique : l’INR.
Votre nouveau traitement vous évite les prises de sang régulières, et nécessite une prise quotidienne sans interruption comme votre précédent traitement.
Dans tous les cas, il est essentiel de tenir votre médecin informé de tous saignements (lors du brossage des dents, apparition de bleus sans raison…).