Le dossier du mois
Pathologies de l’oeil
05/06/2017
- Quel est le rôle des constituants de l’œil ?
- L’œil est-il fragile ?
- Quelles sont les différentes pathologies de l’œil ?
- Qu’est-ce qui peut être dangereux pour l’œil ?
- Pourquoi peut-on souffrir de l’œil ?
- Pourquoi les larmes sont-elles si importantes ?
- Pourquoi cligne-t-on des yeux ?
- Qu’est-ce qu’une conjonctivite ?
- Qu’est-ce que la cataracte ?
- Qu’est-ce qu’un glaucome ?
- Qu’est-ce qu’une DMLA ?
- Qu’est-ce qu’une personne malvoyante ?
Quel est le rôle des constituants de l’œil ?
- La cornée : membrane transparente qui laisse traverser la lumière et assure 80 % de la réfraction. Il s’agit de la première barrière de protection de l’œil.
- Le cristallin : il permet la mise au point ou accommodation grâce à sa facilité à se déformer. Il agit comme une lentille d’objectif.
- L’iris : diaphragme musculaire, il s’agit de la partie colorée de l’œil.
- La pupille: espace par lequel perce la lumière, elle peut faire varier son ouverture sous l’effet de l’éclairage, des émotions ou encore des médicaments.
- La rétine : membrane sensible à la lumière, elle fait office de pellicule photographique. Les cellules nerveuses qui la composent réceptionnent l’information de forme et de couleur des images qu’elles transmettent en flux continu au cerveau.
- L’humeur aqueuse : liquide transparent continuellement renouvelé qui maintient la pression oculaire. C’est un dysfonctionnement de cette dernière qui intervient dans le glaucome.
- Le corps vitré : 90 % du volume de l’œil, il amortit les chocs et maintient la rétine contre les parois de l’œil.
- La sclérotique : continuité de la cornée, c’est une membrane plus épaisse qui donne sa forme à l’œil.
- Le nerf optique : présent à la face postérieure du globe oculaire, il transmet les informations par les cellules nerveuses de la rétine jusqu’au cerveau.
L’œil est-il fragile ?
Comme une caméra l’œil regroupe un élément optique (pupille, cornée, cristallin, humeur aqueuse, corps vitreux), un capteur d’image (la rétine) et est entouré d’annexes (paupières, cils, appareil lacrymal) qui permettent la nutrition de la cornée, son hydratation et sa protection, et qui interviennent dans la qualité de l’image captée.
L’appareil optique de l’œil est capable de s’adapter à la lumière en adaptant la circonférence de sa pupille (comme le diaphragme d’une optique d’appareil photo), et à la distance des objets grâce au cristallin. La rétine transforme la lumière reçue en impulsions électriques comme le capteur d’un appareil photo numérique.
Si l’un de ces éléments vient à dysfonctionner la vision peut être perturbée jusqu’à, dans les cas graves, entraîner la cécité. Il est aussi possible que le dysfonctionnement soit en aval, par exemple si le message émis par la rétine n’est pas convenablement transmis par le nerf optique ou pas « décodé » par le cerveau.
Quelles sont les différentes pathologies de l’œil ?
Il existe une multitude de pathologies qui peuvent affecter la vision :
- Les plus bénignes, comme la conjonctivite ou l’œil sec,
- Les plus graves, comme la DMLA (dégénérescence maculaire liée à l’âge) ou les glaucomes qui perturbent la vision et entraînent des handicaps lourds,
- Les « opérables », comme la cataracte qui est aujourd’hui traitée.
L’inconfort visuel ne doit pas être négligé, puisqu’il peut avoir des répercussions sur la qualité de votre vision et votre vie.
Qu’est-ce qui peut être dangereux pour l’œil ?
- Des pathologies chroniques, comme le diabète, ont des conséquences potentiellement graves pouvant aller jusqu’à la cécité. L’œil est particulièrement sensible à l’excès de sucre dans le sang (hyperglycémie).
- Tout choc ou agression mécanique ou chimique de l’œil doit être systématiquement exploré.
- L’exposition à une lumière trop forte (réverbération de la neige ou de la mer) peut entraîner des pathologies aiguës, mais aussi un vieillissement prématuré du cristallin par exemple.
- Le tabagisme a un impact négatif sur la santé de l’œil et favorise la survenue d’une DMLA (dégénérescence maculaire liée à l’âge) ou d’un glaucome par exemple.
,Une membrane forme une barrière de protection pour la cornée et pour le reste de l’œil. Une agression physique ou chimique risque d’endommager la cornée et entraîner des douleurs (cas d’une kératite).
Des dysfonctionnements lacrymaux peuvent aussi favoriser des sensations désagréables. Ces dernières sont par exemple les conséquences potentielles d’une utilisation trop longue dans une même position d’un écran d’ordinateur.
Des infections ou la survenue d’allergie peuvent entraîner des picotements et des démangeaisons parfois très désagréables car les membranes protectrices de l’œil réagissent comme la peau.
L’œil peut aussi souffrir d’hypertonie (hyperpression de l’œil) oculaire dans le cas d’un glaucome par exemple.
Pourquoi peut-on souffrir de l’œil ?
La cornée est protégée par les paupières, la conjonctive et le film lacrymal. Ce dernier a de nombreux rôles comme d’hydrater, de nourrir et de lubrifier l’oeil.
À chaque battement de paupière, le film lacrymal se reconstitue pour former une barrière efficace contre les agressions. Il existe deux types de larmes :
- celles qui composent la partie aqueuse du film lacrymal ;
- celles qui constituent les larmes de tristesse ou de joie.
Pourquoi les larmes sont-elles si importantes ?
Les paupières agissent comme les essuie-glaces d’une voiture. À chaque battement de paupière, elles éliminent les impuretés sur la cornée.
En dehors de cette tâche uniquement mécanique, le battement facilite la constitution du film lacrymal en étalant sur la cornée la production d’une multitude de glandes. Si la fréquence des battements est trop faible, le film lacrymal ne se reconstitue pas normalement et ne peut plus jouer son rôle protecteur : la cornée devient alors inconfortable, voire douloureuse.
En diminuant la fréquence des battements de paupières, comme lors d’une attention trop longue sur un écran d’ordinateur, la survenue du syndrome de l’œil sec peut arriver.
Pourquoi cligne-t-on des yeux ?
Une conjonctivite est une inflammation d’une membrane : la conjonctive, et peut avoir différentes causes :
- virale,
- microbienne,
- allergique.
La conjonctive tapisse la face antérieure de l’œil et l’intérieur de la paupière. Sous l’influence d’agents agresseurs (virus, bactérie, pollen) elle devient rouge (signe d’une réaction inflammatoire). Lors d’une infection virale ou bactérienne, du pus plus ou moins clair peut déborder de l’œil voire coller les paupières au réveil.
Une conjonctivite est une pathologie souvent bénigne et facile à traiter.
Par contre les conjonctivites herpétiques méritent un soin et une surveillance médicale.
On désigne la conjonctivite par son symptôme principal : l’œil rouge.
D’autres pathologies plus graves se déclarent elles aussi par un rougissement du blanc de l’œil comme une kératite (atteinte de la cornée), une uvéite (atteinte de la membrane en avant de l’iris), voire d’un glaucome.
Qu’est-ce qu’une conjonctivite ?
La cataracte est l’opacification du cristallin. Les deux yeux sont plus ou moins affectés par la pathologie.
Ces zones entrainent une perturbation de plus en plus importante de la vision (vision floue, trouble …). A un stade plus avancé, la maladie fait apparaître une pupille blanche.
La cataracte ne doit pas être confondue avec la presbytie (diminution de la capacité à lire ou voir de près) conséquence de la perte de la souplesse du cristallin et donc de ses capacités d’adaptation.
Les causes de la cataracte ne sont pas aujourd’hui déterminées, mais son apparition est très fortement liée à l’âge et certains comportements de vie peuvent en accélérer la survenue (tabagisme, exposition à des lumières trop fortes, la prise de médicaments comme les stéroïdes sont évoqués).
Qu’est-ce que la cataracte ?
Sous le terme de glaucome se cache un grand nombre de pathologies souvent très différentes, mais qui se définissent toutes par une dégénérescence anormale des cellules actives de la rétine (cellules rétiniennes ganglionnaires) associée à une atrophie (perte d’efficacité) du nerf optique.
Le pronostic potentiel d’un glaucome même traité est la cécité partielle ou complète.
Il existe deux grands types de glaucomes :
- ceux avec hypertension oculaire;
- ceux sans hypertonie (hypertension) oculaire.
Le glaucome primaire à angle ouvert (GPAO) est plus fréquent que celui par fermeture d’angle (GFA), mais l’un et l’autre sont les plus communs.
Dans ces deux cas, l’évacuation normale de l’humeur aqueuse (liquide entre la cornée et le cristallin) n’est plus possible et une hypertonie oculaire apparaît. Pour autant, l’existence d’une hypertonie n’est qu’un facteur de risque de la maladie et n’implique pas à coup sûr la survenue de la dégénérescence.
Les mécanismes de survenue et d’aggravation de la maladie sont complexes et vraisemblablement divers et intriqués. Les causes premières du glaucome semblent être : l’âge, l’hérédité, la myopie sévère, des antécédents traumatiques oculaires ou encore une hypertension artérielle.
Un glaucome peut être asymptomatique pendant 10 à 20 ans, les premiers signes cliniques liés au glaucome sont une perte de la vision périphérique.
Un glaucome peut rarement se déclarer de façon aigüe. Il s’agit alors d’une urgence de premier ordre, car sans une intervention rapide le nerf optique peut être endommagé sous les effets d’une augmentation importante de la pression intraoculaire.
Qu’est-ce qu’un glaucome ?
La DMLA est la dégénérescence maculaire liée à l’âge. Cette dénomination regroupe une aggravation d’une MLA ou maculopathie liée à l’âge survenant généralement à partir de 50 ans et n’entraînant qu’un inconfort visuel. Il s’agit d’une atteinte de la rétine centrale.
L’apparition de taches sombres ou de troubles visuels peut signer une détérioration de la zone de la macula (maculopathie), partie extrêmement importante permettant la vision fine (reconnaissance des visages, lecture, écriture…). Cette détérioration peut s’aggraver et être irréversible en entraînant à terme une perte de la vision fine associée à des zones noires ou des déformations des lignes droites.
Il existe deux formes de DMLA :
- la forme sèche. Elle entraîne l’apparition de zone noire;
- la forme humide, se caractérise par l’apparition pathologique de vaisseaux sanguins sous ou en proximité de la macula favorisant la déformation de la vision des lignes droites.
Qu’est-ce qu’une DMLA ?
Selon la définition de l’Union Européenne des aveugles de novembre 2003 « Une personne malvoyante est une personne dont la déficience visuelle entraîne une incapacité dans l’exécution d’une ou plusieurs des activités suivantes :
- lecture et écriture (vision de près);
- activités de la vie quotidienne (vision à moyenne distance);
- communication (vision de près et à moyenne distance);
- appréhension de l’espace et déplacements (vision de loin);
- poursuite d’une activité exigeant le maintien prolongé de l’attention visuelle. »
La malvoyance peut être une détérioration de la vision précise (nécessaire à la lecture par exemple) et/ou de la vision de l’environnement (nécessaire à des déplacements à l’extérieur de chez soi par exemple)
Qu’est-ce qu’une personne malvoyante ?
- Que faut-il faire lorsque l’œil a subi un choc ou a été égratigné ?
- Que faut-il faire lorsque l’œil a été au contact d’une substance corrosive ou est agressé par un corps étranger ?
- Qu’est-ce qui doit me décider à consulter ?
- Un œil qui devient entièrement rouge est-il à risque ?
- Je suis diabétique, pourquoi faut-il que je sois plus attentif à la santé de mes yeux ?
- Comment savoir qu’une personne devient malvoyante ?
- Comment aider une personne qui devient malvoyante ?
Que faut-il faire lorsque l’œil a subi un choc ou a été égratigné ?
Lorsque l’œil a subi un choc, malgré sa capacité à être protégé par la paupière, son environnement anatomique et sa relative élasticité, il peut entraîner au pire un décollement de la rétine. Cette dernière en se désolidarisant de son support anatomique entraînera une perte visuelle potentiellement importante. Seul un examen oculaire (fond d’œil) peut en déterminer la survenue et l’importance.
Si l’œil a subi une griffure, la cornée a pu être endommagée. Seul un examen ophtalmologique permettra de déceler à sa surface une « plaie ». Cette dernière ne doit pas être négligée et être traitée, afin d’éviter la survenue d’une kératite (inflammation voire infection de la cornée) plus longue à traiter et pouvant favoriser une baisse de l’acuité visuelle.
Dans un cas comme dans l’autre (choc ou griffure), une consultation par un service d’urgence ou un ophtalmologiste est nécessaire dans les meilleurs délais.
Que faut-il faire lorsque l’œil a été au contact d’une substance corrosive ou est agressé par un corps étranger ?
Dans le cas d’une projection d’agent corrosif, un lavage immédiat à grande eau ou avec du sérum physiologique tout en effectuant des mouvements de l’œil afin que l’ensemble de sa surface soit baigné pour éliminer le plus possible l’agent corrosif.
L’œil peut être fermé après un lavage intensif en bloquant la paupière vers le bas avec une compresse roulée puis en recouvrant l’ensemble de l’œil d’une seconde compresse.
L’œil doit être inspecté par un ophtalmologiste ou un service d’urgence dans les meilleurs délais.
Un corps étranger peut se placer sous la paupière et entraîner une griffure de la cornée, ou s’y être figé. Un lavage avec au mieux du sérum physiologique ou de l’eau doit être entrepris le plus rapidement possible. Il faut éviter que la victime se frotte l’œil afin de contrecarrer tout phénomène abrasif:
- Soit le corps étranger a pu être évacué comme l’atteste la disparition de la gêne (sentiment d’avoir un grain de sable dans l’œil), l’inspection de l’œil par un spécialiste n’est pas nécessaire sauf en cas de réapparition d’un trouble ou d’une gêne;
- Soit le corps étranger est toujours présent, il est alors nécessaire de limiter au mieux les mouvements oculaires en demandant par exemple à la personne de fixer son regard dans une direction précise. Une consultation dans les meilleurs délais est alors nécessaire.
Dans l’un et l’autre cas, il est important :
- D’ôter si nécessaire les lentilles de contact ;
- De laver au mieux 15 minutes l’œil agressé avec un flux le plus constant possible et tiède si possible.
,À partir d’un certain âge (50 ans) la fréquence de la survenue possible d’un glaucome ou d’une DMLA (dégénérescence maculaire liée à l’âge) rend nécessaire une visite de contrôle chez un ophtalmologiste.
La baisse de l’acuité visuelle, un œil douloureux ou rouge, une difficulté à lire ou à conduire la nuit ou à distinguer des détails ou les contrastes doivent être analysés afin de déterminer s’ils sont les conséquences normales du vieillissement ou les prémices d’une pathologie potentiellement grave.
Bien évidemment si ces manifestations surviennent d’un seul coup, c’est en urgence qu’il faudra consulter. Dans tous les cas la constatation d’un trouble visuel (mouche volante, sensation d’éclair …) doit être prise en charge médicalement.
Qu’est-ce qui doit me décider à consulter ?
Un épanchement de sang (hémorragie sous conjonctivale) peut se glisser entre la conjonctive et la cornée et rendre le blanc de l’œil partiellement ou totalement rouge. Cette situation, si elle survient spontanément sans que l’œil ait subi un traumatisme, bien que spectaculaire, n’est pas plus dangereuse qu’un saignement de nez. Elle révèle très fréquemment une fragilité capillaire. Elle peut tout de même mériter la consultation chez des patients fragiles insuffisamment suivis
Un œil qui devient entièrement rouge est-il à risque ?
Les patients diabétiques peuvent plus fréquemment souffrir de pathologies oculaires.
L’œil est particulièrement sensible aux conséquences d’une hyperglycémie (excès de sucre dans le sang). C’est plus particulièrement la rétine qui est atteinte. On parle alors de rétinopathies diabétiques.
Celles-ci sont particulièrement à risque et le nombre de cécités liées au diabète est particulièrement important. Il faut noter que la gravité de la rétinopathie n’est pas toujours proportionnelle à la gravité du diabète.
Il est nécessaire pour un patient souffrant d’un diabète de faire contrôler sa vision régulièrement, ainsi que l’état de sa rétine (fond d’œil).
La meilleure prévention des rétinopathies diabétiques reste le contrôle des chiffres glycémiques par un traitement adapté et bien suivi, associé à un contrôle régulier par un ophtalmologiste.
Je suis diabétique, pourquoi faut-il que je sois plus attentif à la santé de mes yeux ?
En l’aidant à prendre conscience de son déficit.
Certains signes peuvent vous alerter, si la personne :
- a tendance à limiter ses activités, abandonnant même ses occupations favorites (ne regarde plus la télévision ou n’achète plus ou ne lit plus le journal, ne cuisine plus, ne sort plus, ne prend plus sa voiture la nuit) ;
- a une manière inhabituelle de regarder en face d’elle en tournant la tête de côté ou se rapproche de plus en plus des écrans;
- porte des vêtements tachés sans s’en rendre compte alors qu’elle était soignée auparavant;
- est devenue maladroite;
- n’allume pas les lampes, baisse les stores et tire les rideaux ou au contraire a besoin de plus de lumière pour les activités de près;
- est souvent éblouie et est obligée de porter des lunettes de soleil dès qu’elle se trouve en extérieur;
- cherche à utiliser des loupes ou les lunettes de son entourage sans succès;
- a tendance à ne plus retrouver ses objets et ne reconnaît plus les personnes qu’elle croise.
Certains de ces signes sont communs à d’autres pathologies potentielles et seul un médecin pourra en faire le diagnostic. Par contre il est toujours utile de suggérer à la personne de consulter afin de faire un bilan.
Comment savoir qu’une personne devient malvoyante ?
Aider une personne malvoyante ne signifie pas faire les choses à sa place, par souci d’efficacité.
Il faut avant tout prendre en compte que le temps qui lui est nécessaire pour effectuer une tâche, est plus important que pour une personne valide.
Aider consiste donc à être à la disposition de la personne pour faire quelque chose lorsqu’elle vous le demande, et à la prévenir des dangers immédiats qu’elle pourrait courir.
Le respect de l’autonomie ou de son sentiment est essentiel pour le bien-être de toute personne en situation de handicap.
Comment aider une personne qui devient malvoyante ?
- Que faut-il faire au jour le jour pour la santé de ses yeux ?
- Comment choisir de bonnes lunettes de soleil ?
- Comment puis-je traiter des inconforts visuels ?
- Comment avoir une bonne hygiène des yeux ?
- Comment mettre un collyre ?
- J’ai un glaucome et mon médecin m’a prescrit un collyre. À quoi sert-il ?
- Quels sont les traitements de la DMLA ?
Que faut-il faire au jour le jour pour la santé de ses yeux ?
La santé de vos yeux passe par la mise en place de simples conseils de vie.
Votre alimentation doit être variée et plus particulièrement riche en fruits et légumes. Il est plus particulièrement recommandé de privilégier les fruits et légumes de couleur verte riches en deux pigments (lutéine et zéaxanthine) indispensables à la vision fine. La carotte est riche en vitamine A nécessaire à la vision nocturne. L’Oméga 3 contenu par exemple dans les poissons gras améliore la qualité du film lacrymal.
La cigarette et la lumière trop vive sont des accélérateurs du vieillissement de l’œil et peuvent favoriser sa dégénérescence (cataracte, DMLA (dégénérescence maculaire liée à l’âge)…).
Le port de lunettes de soleil est un bon moyen de protection lorsque la luminosité est importante (soleil, réverbération de la neige ou de la mer…), et cela est encore plus important pour les nourrissons et les enfants.
Comment choisir de bonnes lunettes de soleil ?
S’assurer que vos lunettes filtrent à 100 % les UV (Ultra Violet).
Attention : ce n’est pas la teinte plus ou moins foncée de vos lunettes qui peut en être la preuve. Celles-ci vous protègent seulement et plus ou moins efficacement de l’éblouissement. Des lunettes très teintées, mais ne filtrant pas les UV sont plus dangereuses pour vos yeux que des lunettes peu teintées, mais filtrant 100 % des UV.
La protection d’une paire de lunettes de soleil doit s’adapter à l’intensité de la réverbération. Il faut prendre en compte que l’eau réfléchît 5 à 10 % des UV ; le sable, 20 % ; la neige, 85 %. En altitude, la quantité d’UV reçue augmente de 10 % tous les 1000 mètres.
Comment puis-je traiter des inconforts visuels ?
La fatigue visuelle conséquence d’un travail sur écran peut être limitée par la pratique de conseils simples (position du poste de travail, pauses régulières…).
La sécheresse oculaire entraîne des inconforts visuels, et peut être facilement prise en charge à son stade bénin par des solutions spécifiques (une consultation s’impose si elle devient chronique ou que les symptômes s’accentuent).
La consultation régulière d’un ophtalmologiste est nécessaire et plus particulièrement après 50 ans. En cas de survenue d’un inconfort visuel n’hésitez pas à en parler à votre pharmacien.
Comment avoir une bonne hygiène des yeux ?
Avant d’être en contact avec ses yeux (mise en place de lentille, soin des yeux), il faut se laver systématiquement les mains.
Lors de l’infection d’un œil, il faut faire particulièrement attention à ne pas la transmettre à l’autre œil soit en le touchant avec les doigts ou l’embout d’un flacon de collyre ou une compresse ayant été au contact avec l’œil malade.
Une compresse ne doit servir qu’à un œil et à une application. Le nettoyage doit se faire du nez vers l’oreille. En cas d’apparition d’une croûte (amas de pus) sur les bords des paupières, la décoller en la ramollissant avec une compresse largement imbibée de sérum physiologique.
Comment mettre un collyre ?
Poser la goutte (instiller) de collyre trop près du cul de sac lacrymal (du côté du nez) entraîne une élimination trop rapide du médicament vers les fosses nasales et donc son inefficacité.
La pose d’une goutte de collyre doit être pratiquée après s’être systématiquement lavé les mains et après avoir nettoyé l’œil avec une compresse imbibée d’eau ou de sérum physiologique.
La méthode la plus efficace est:
- de tenir sa tête penchée en arrière,
- de tirer la paupière inférieure en regardant vers le haut afin de créer une gouttière,
- de laisser tomber la ou les gouttes dans l’oeil.
Pour faciliter l’action du collyre, un léger massage peut être utile pour bien répartir le médicament et l’obturation pendant 30 secondes du cul sac lacrymal permettra la prolongation de son effet.
Entre l’instillation de deux collyres, il est important de respecter un délai de 5 minutes.
L’embout du flacon du collyre ne doit pas être mis en contact avec la paupière ou les cils.
J’ai un glaucome et mon médecin m’a prescrit un collyre. À quoi sert-il ?
Le traitement du glaucome, qu’il soit médicamenteux, laser ou chirurgical, a pour objectif primaire de faire baisser la pression intra-oculaire.
Les collyres antiglaucomateux abaissent cette dernière, par différents mécanismes. En normalisant la pression de l’oeil le traitement protège le nerf optique et limite les atteintes du champ visuel.
Un collyre a une action de contact qui doit être au minimum quotidiennement renouvelée pour être utile. Une bonne observance du traitement est dès lors essentielle.
Quels sont les traitements de la DMLA ?
Les traitements par injection intraoculaire ne sont efficaces que sur les DMLA (dégénérescence maculaire liée à l’âge) de forme humide.
Ils permettent de combattre la prolifération d’une vascularisation inadéquate (néovascularisation) dans l’environnement proche de la macula (rétrofovéolaire), responsable des déformations de la vision fine.